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Blattes, ravets, cancrelats, coquerelles, nombreux sont les termes pour désigner ces sympathiques insectes que l’on côtoie assez régulièrement et à peu près partout dans le monde (même dans les déserts), pour autant que l’on habite dans une maison un peu chaude et humide… Le problème du cafard c’est que, en général, quand il y en a un, il y en a plein. Du coup, on l’aime pas le pépère : « un çà va, deux bonjour les dégâts ! ».
Alors on le dézingue sans réfléchir, avec la chaussure, le balais, et même au sabre !
Et pourtant, il joue son petit rôle à l’intérieur de la maison, comme à l’extérieur dans la nature.
Présents sur Terre depuis bien avant nous (aux alentours de 350 millions d’années quand même !!, nous à peine 3 millions, çà calme…), et qui sera probablement encore sur Terre quand nous ne seront plus là, les cafards sont répartis parmi plus de 6000 espèces (ah ouai quand même !!). Ils appartiennent, tenez-vous bien, au même ordre que les termites : les Blattodea. « Ah bin oui, les chiens ne font pas des chats, toutes les saloperies nuisibles pour ma cuisine et ma charpente sont de la même famille » …
Pourtant, avant d’être considérées comme nuisibles, ce sont avant tout des réussites de l’évolution (pas trop comme nous qui défaillons au moindre virus) dont certains représentants résistent tout de même à des températures extrêmes autour de -20°C pendant plusieurs dizaines de minutes, ce qui est loin d’être notre cas (sans les supers vêtements techniques bien entendu J ), ou qui peuvent dépasser une vitesse de 2m par seconde, ce qui équivaudrait à notre échelle (rapport de taille 1/100) à une vitesse de l’ordre de 700 km par heure !! Autre chose intéressante bien que légèrement inutile : ils sont susceptible de survivre plusieurs jours sans leur tête ! Bon ok çà nous servirait pas à grand-chose, on est d’accord…
Blatte Drymaplaneta semivitta (Walker, 1868) à Rotorua, île du nord de Nouvelle-Zélande.
Blatte du genre Celatoblatta (Johns, 1966) dans une jardin à Stratford, île du nord de Nouvelle-Zélande.
Alors maintenant qu’on sait que c’est un super-héro préhistorique, on a envie de savoir comment il peut nous aider aujourd’hui, parce que c’est le présent qui nous intéresse, surtout quand on est confiné ! C’est avant toute chose un recycleur professionnel qui mange tout ce qui lui passe sous les « dents » et convertit tout çà en nutriments qui peuvent ensuite être utilisés facilement par les plantes. Mais ce qui est fantastique, c’est que des scientifiques ont découvert par exemple que le système nerveux central du célèbre cafard américain (Periplaneta americana) est capable de produire des antibiotiques naturels qui tuent des bactéries souvent mortelles pour les humains comme le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) ou Escherichia coli, donc il peut servir en médecine. Par contre, tout n’est pas rose, et il faut noter que les cafards sont bien souvent responsable d’allergies et d’asthme en intérieur et peuvent être vecteurs de maladies dans le sens où ils peuvent potentiellement servir de véhicule aux bactéries des toilettes vers les fruits de la cuisine…
Bon du coup, on l’aime quand même un petit peu notre petit cafard qui traîne dans les tiroirs de la cuisine, alors on va lui chanter une petite chanson traditionnelle d’origine probablement mexicaine « La Cucaracha » !
Références :
El-Sherbini, G.T. & El-Sherbini, E.T. (2011). The role of cockroachs and flies in mechanical transmission of medical important parasites. Journal of Entomology and Nematology, 3(7), 98-104.
Karla Arruda, L. (2001). Cockroach allergens and asthma. Journal of Allergy and Clinical Immunology, 107(3), 419-428.
Kopanic, R.J. et coll. (1994). Cockroaches as vectors of Salmonella: Laboratory and field trials. Journal of Food Protection, 57(2), 125-135.