Macrophotographie du micromonde

Macrophotographie du micromonde

Etymologiquement, le mot « macrophotographie » est relatif aux photographie de grande taille. Mais en réalité, il s’agît d’une catégorie d’un procédé faisant apparaître sur le capteur de l’appareil le sujet photographié d’une taille égale ou supérieure à la réalité. Pour les clichés que l’on appellera « standards », l’objet photographié, votre soeur, un paysage, le chien du voisin, apparaît plus petit que la réalité sur le capteur de l’appareil (voir sur le négatif si on photographie en argentique).

L’exploration de la planète Terre s’étant emballée ces dernières décennies, notamment grace à la mise en place d’une myriade de satellites, et le développement des moyens de communications en tous genres, il y a aujourd’hui peu de chance de découvrir de nouveaux territoires ou de nouveaux grands mammifères (à part le Yeti peut être ?). Alors pour celles et ceux qui ont un tempérament d’explorateur, il reste deux options: l’espace, immense, infini, avec certainement des tonnes de découvertes à la clé mais nécessitant beaucoup de moyens et de bonnes relations, ou alors le monde terrestre invisible, microscopique, tout de même plus facile à atteindre et surtout encore vierge sur la majeure partie du globe. Ce sont alors des milliers voir des millions de nouvelles espèces qui se présentent potentiellement sous l’oeil averti d’une poignée de photographes. Et pour la macrophoto, aussi accessible que ça puisse paraître, un bon appareil ne suffit pas, il faut avant tout un regard perçant, et une bonne dose de technicité pour réussir à saisir ce qu’on voit. Entre une vache immobile dans un pré et un acarien de moins d’un millimètre de long qui se déplace à vive allure (si si, avec l’oeil dans le viseur, c’est pas mieux qu’une moto à Manicourt au téléobjectif), on comprend aisément que ça ne va pas être la même paire de manche. Et si il y a tout de même peu de chance que la vache que l’on a devant soi appartienne à une espèce inconnue, c’est très potentiellement le cas de l’acarien.

Bon alors, moi je voulais explorer la Terre, mais après mes études, j’ai compris qu’il y avait plus beaucoup de terres émergées à découvrir (merci Christophe, Vasco, James et leurs copains…) donc je me suis tourné vers les petits trucs, les « merdidés » comme dirait un ami entomologue. Et de fil en aiguille, j’ai augmenté le zoom et réduit la taille des sujets. Au début c’était les mouches, les papillons, et parfois les araignées. Et aujourd’hui ce sont leurs yeux pour faire simple. J’ai donc décidé de présenter ici quelques uns de mes clichés macro; n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.